Un festival en hommage à Mahmoud Darwich, voix majeure de la poésie palestinienne, disparu il y a dix ans, le 9 août 2008. Programmation de rencontres, concerts et performances du 20 à 23 septembre.
Rencontre-débat dans le cadre des Jeudis de l’IMA
De son œuvre immense, de sa vie assumée comme une œuvre, Mahmoud Darwich (13 mars 1941-9 août 2008) incarne l’histoire de la Palestine moderne. Dans ses écrits poétiques, il a évolué du vers le plus épuré au chant le plus sophistiqué. Il a évoqué la perte et l’exil dans un souffle plus tragique qu’homérique. Il a déconstruit les mythes et montré que, face à l’Histoire et à la vérité nue de la vie, « le temps des légendes est révolu ». Dans ses derniers recueils de poèmes, il épouse le mouvement d’une errance planétaire, édifie l’épopée des habitants des marges et des ombres, et témoigne d’une impulsion authentique et généreuse qui le propulse à jamais vers l’étranger, le pérégrin, le nomade et l’homme de passage.
Farouk Mardam Bey a animé un débat avec Evanghelia Stead, Jean-Baptiste Para, Brigitte Herremans, Mourad Yelles et Kadhim Jihad Hassan. LA rencontre était accompagnée de performances musicales orchestrées par le comédien Erick Auguste, qui se consacre à la poésie arabe contemporaine, particulièrement à celle de Mahmoud Darwich. Il était entouré de musiciens dont les bluesmen guitaristes Yassine Karoui et Eric Sauviat et le bassiste Youcef Boukella. Parmi les textes de Mahmoud Darwich lus sur fond rock, blues et jazz : Passants parmi les paroles passagères, Sur cette terre, Quand les martyrs vont dormir et Nous aussi, nous aimons la vie.
L’exil et la pluralité des regards dans la poésie de Darwich IMA 20-09-2018 docx