Cette soirée, modéré par Tarquin Billiet, s’articulait autour de l’œuvre de l’écrivain palestinien Mahmoud Darwich, ce symbole de « l’étranger » par excellence, qui nous a quittés en août 2008.
Le photographe Marc Trivier a illustré la soirée avec ses photos de Darwich et Marc Trivier commémore Mahmoud Darwich avec l’écrivain palestinien.
Les auteurs se sont arrêtés sur leurs affinités avec son œuvre et sur la manière selon laquelle ils se sentent étrangers dans leur vie et leur travail. L’exil a profondément marqué l’existence de Mahmoud Darwich et il la voyait comme l’une des principales sources de création littéraire à travers les siècles. Les trois auteurs partent à la rencontre de l’étranger dans leurs livres, dans le monde qui les entoure et à l’intérieur d’eux-mêmes. Voir capsule vidéo ‘Je suis l’étranger’.
Après la mort de Darwich, le légendaire écrivain sud-africain Breyten Breytenbach a écrit le long poème Voice Over, a nomadic conversation with Mahmoud Darwish dont il a lu une partie. En outre, il a insisté sur l’importance de la poésie, ‘l’imagination vivante de l’humanité.’
La poète Palestinienne Asmaa Azaizeh, qui vit à Haïfa, a parlé de ses expériences dans un pays où elle se sent étrangère. « Même si mon village n’a pas été détruit comme al-Birweh, je me sens pas propriétaire. Je veux être libre mais la poésie ne peut pas nous libérer. Elle peut avoir un impact sur nos sentiments et nos cœurs.
Le romancier iraqien Antoon Sinan, qui est très familier avec l’œuvre du poète, a célébré la force innovatrice de la poésie de Darwich. « Il a créé une mythologie poétique pour les Palestiniens, mais il refusait de tomber dans les pièges des poètes nationalistes, il continuait à se réinventer. »